Le lundi 19 mai 2025, le professeur Komlan Batawila, 1er vice-président de l’Université de Lomé , a accueilli une délégation de l’Institut des Maladies Infectieuses (IDI) d’Ouganda dans le cadre du partenariat stratégique visant à renforcer le système de santé togolais. La mission de travail de la délégation s’est terminée, le jeudi 22 mai, par une cérémonie clôture à laquelle a été conviée la presse.
Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du projet « Sauver des vies et des moyens de subsistance » par la pharmacovigilance, en anglais Saving Lives and Livelihoods (SLL- Pharmacovigilance), une initiative financée par la Fondation Mastercard en partenariat avec le CDC (Centre pour le contrôle et la prévention des maladies) Afrique, qui vise à renforcer les systèmes de surveillance et de notification de la sécurité des médicament dans les Etats membres de l’Union africaine.

Un partenariat interuniversitaire renforcé
L’équipe de l’Institut des Maladies Infectieuses (IDI), représentée par Jhamira Martha Nakasi et Kato Outhman Sengendo, a effectué cette visite d’activation de site au Togo dans le cadre d’un déploiement continental qui touchera plusieurs pays africains dans les semaines à venir. « Nous nous concentrons principalement sur la sécurité des médicaments et des campagnes de vaccination dans le cadre du Programme de sécurité sanitaire mondiale. Nous avons choisi l’Université de Lomé car, notre service des Maladies infectieuses est basé à l’Université de Makéréré en Ouganda, et l’Université de Lomé dispose d’un département de pharmacologie solide. Cette collaboration interuniversitaire constitue une formidable opportunité pour renforcer nos synergies et optimiser l’impact du programme », explique Dr Jhamira Marthe Nakasi, responsable du projet en Ouganda. « Ce choix et cette collaboration s’expliquent par la qualité des résultats obtenus en matière de pharmacovigilance au sein de notre laboratoire de physiologie et pharmacologie des substances naturelles. Fort de notre expérience, nous nous engageons à accompagner les pharmacies afin de détecter les médicaments potentiellement nuisibles », renchérit Dr Koffi Koudouvo, maître de conférences en ethnobotanique-ethnopharmacologie à l’Université de Lomé.

La pharmacovigilance, une nécessité pour le continent
L’équipe de pharmacovigilance locale dirigée par Dr Koffi Koudouvo, est affiliée au Centre de recherche et de formation sur les plantes médicinales (CERFOPLAM) et au Laboratoire de physiologie et pharmacologie des substances naturelles de la Faculté des Sciences de l’Université de Lomé. Son expertise dans le domaine des plantes médicinales est particulièrement pertinente dans le contexte africain, où la médecine traditionnelle joue un rôle important aux côtés de la médecine moderne.
Au-delà de son impact immédiat sur la sécurité des médicaments et des campagnes de vaccination au Togo, le programme SLL-Pharmacovigilance s’inscrit dans une vision continentale : celle d’une Afrique maîtresse de son destin sanitaire. En renforçant les compétences locales – de la pharmacovigilance à la production de vaccins –, Saving Lives and Livelihoods jette les bases d’une véritable souveraineté sanitaire. À terme, cette dynamique contribuera non seulement à protéger les populations face aux crises actuelles, mais aussi à bâtir des systèmes de santé résilients, capables de relever les défis de demain.
Lancement du programme à Lomé
Cette visite de travail fait partie des visites d’activation de sites que l’IDI effectue dans les pays participant au programme SLL-Pharmacovigilance. Ces visites ont pour objectif de fournir des orientations sur la phase initiale de mise en œuvre, de mobiliser les parties prenantes locales et de mettre en place des systèmes pour une mise en œuvre et un suivi efficaces du programme. Celle de Lomé s’est clôturée par le lancement officiel des activités du programme, le jeudi 22 mai 2025, à la salle Gbeassor de la présidence de l’Université de Lomé.
