L’Université de Lomé a abrité le lundi 21 juillet 2025, la cérémonie d’ouverture officielle de l’École thématique de recherche résidentielle CNRS-Afrique HELIOS, placée sous le thème : « Socialisation des procédés de traitement et de valorisation des déchets, de l’eau et de la biomasse : choix, enjeux et opportunités ». Cette école thématique résidentielle d’envergure internationale vise à renforcer les capacités des chercheurs africains autour de solutions innovantes et durables, dans un contexte marqué par l’urgence des défis environnementaux, sanitaires et énergétiques.

Placée sous l’égide du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, M. Kanka-Malik Natchaba, la cérémonie a vu la participation des personnalités dont l’ambassadeur de France au Togo, S.E.M. Augustin Favereau, le président de l’Université de Lomé, le professeur Adama Mawulé Kpodar, des partenaires institutionnels, ainsi que des représentants des universités africaines et européennes partenaires.
Dans son mot de bienvenue, le président du comité local d’organisation, le professeur Tomkouani Kodom, a salué l’engagement constant de l’Université de Lomé et du Centre national de recherche scientifique (CNRS) de France, coorganisateurs et co-financiers de cette école. Il a également souligné l’importance stratégique de cette formation dans les domaines de l’électrochimie, de la photocatalyse et de la photo-électrocatalyse, disciplines de pointe encore peu exploitées en Afrique francophone.

Prenant la parole à son tour, le président de l’Université de Lomé, le professeur Adama Mawulé Kpodar, a exprimé toute sa satisfaction d’accueillir une telle initiative sur le campus de Lomé : «L’Université de Lomé s’honore d’abriter pour la première fois l’école de Recherche Résidentielle avec le concours du Centre national de recherche scientifique (CNRS) de la France. Pendant deux semaines, d’éminents enseignants-chercheurs venus des Universités de Montpellier, de Poitiers, de Paris-Saclay, Sorbonne Université en France, de l’Université de Lomé ne tariront pas d’ardeur dans la formation sur la thématique ‘HELIOS’ », a-t-il déclaré. Le professeur Kpodar a mis en lumière l’importance de cette formation intensive destinée aux étudiants en master, aux doctorants et enseignants-chercheurs venus de diverses universités partenaires en Afrique (Togo, Bénin, Côte d’Ivoire, Gabon, Sénégal), insistant sur le fait qu’elle « sera un tremplin pour renforcer les capacités de recherche et d’innovation dans le domaine de la valorisation des déchets, des traitements des eaux, de la production de l’énergie par des leviers scientifiques tels que l’électrochimie, l’électrocatalyse, la photoélectrochimie, la photocatalyse et les techniques d’adsorption ».
S.E.M. Augustin Favereau, ambassadeur de France au Togo, a souligné la portée hautement politique de ce projet scientifique. «Ce projet, extrêmement ambitieux mais réaliste, va permettre d’impulser le développement d’un réseau scientifique dans les pays partenaires afin de répondre aux défis sanitaires, énergétiques et sociaux auxquels nous sommes tous confrontés. Voilà pourquoi je qualifie ce projet de hautement politique», a-t-il affirmé.

Mettant en lumière la place centrale de Lomé dans cette coopération, il a ajouté : « Ce n’est pas un hasard si cette école a lieu ici, à Lomé. L’Université de Lomé rayonne par l’excellence de ses formations et devient une plateforme scientifique régionale. C’est tout à fait remarquable que nous soyons aujourd’hui à Lomé, et non à Paris, Poitiers ou Montpellier pour célébrer cette coopération. »
Dans son discours d’ouverture, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, M. Kanka-Malik Natchaba, a d’abord salué l’importance du partenariat scientifique international, : « Je rends grâce à Dieu pour nous avoir permis de nous retrouver aujourd’hui dans notre belle université pour échanger sur ce projet qui met en avant le partenariat et la coopération scientifique ». Selon lui, le thème de cette école de recherche est éminemment pertinent pour l’Afrique, où « l’accès à l’eau potable reste un défi pour des millions de personnes » et où « la valorisation de la biomasse et les technologies innovantes ne sont pas de simples concepts académiques, mais des solutions concrètes pour l’autonomie énergétique, la santé publique et l’emploi des jeunes ».

Le ministre a salué la présence d’universités partenaires d’Afrique (Abomey-Calavi, Nangui-Abrogoua, Masuku, Cheikh Anta Diop) et de France (Montpellier, Paris-Saclay, Sorbonne Université, Poitiers.), en déclarant que « cette diversité est la preuve que l’Afrique et le monde partagent des défis communs, et que les réponses doivent être collectives ». Il a également rendu hommage au leadership de l’Université de Lomé, en ces termes : « Mes félicitations à l’Université de Lomé pour le leadership qu’elle incarne dans notre système d’enseignement supérieur ». Avant de clore, il a lancé cet appel vibrant à l’endroit des jeunes chercheurs : «Je vous invite à saisir cette opportunité pour renforcer vos compétences afin d’être les pionniers dans le domaine stratégique de cette économie nouvelle qui est là pour durer».
Cette école de recherche résidentielle se présente ainsi comme un modèle de coopération Nord-Sud et Sud-Sud, mais surtout comme un espace fertile pour faire éclore des solutions scientifiques adaptées aux réalités africaines. Pendant dix jours, les travaux s’articuleront autour d’échanges, de conférences, de travaux pratiques et de mises en situation, dans un esprit de co-construction du savoir. HELIOS 2025 s’annonce comme un laboratoire d’idées pour une Afrique plus juste et tournée vers l’avenir.





