Dans le cadre de la campagne de communication femme et éducation au supérieur, le webmagazine AfrikElles a organisé, ce jeudi 17 avril 2025, à l’auditorium de l’Institut Confucius, un dialogue intergénérationnel entre enseignantes-chercheures et étudiantes de l’Université de Lomé, autour du thème : « Disparité femme-homme dans l’Enseignement supérieur au Togo : défis et opportunités ». Enseignantes-chercheuses, étudiantes, représentants du ministère l’Enseignement supérieur et de la Recherche, acteurs de la société civile, doyens et directeurs de service ont pris part à ce dialogue.
La cérémonie de bienvenue s’est déroulée en présence de Mme le secrétaire général de l’Université de Lomé, Prof. Akossiwoa Madjé Essi Quashie, représentant le président de l’UL. Dans son mot de bienvenue, elle a adressé ses admirations à toutes ses braves femmes enseignantes-chercheures au supérieur, qui, par leurs exemples montrent la voie aux étudiantes. Par ailleurs, elle a convié les étudiantes à profiter de cette occasion pour discuter et tisser des liens avec les enseignantes présentes, afin d’oeuver ensemble à l’amélioration des conditions d’enseignement et d’études.
Il est à noter que malgré les progrès réalisés, les jeunes filles et femmes ont du mal à poursuivre leur cursus universitaire et à finir le troisième cycle des études supérieures. D’innombrables défis existent particulièrement pour la gente féminine et cela n’est pas une spécificité togolaise ou africaine. Cependant « je suis convaincue que ces défis peuvent être surmontés, car plusieurs politiques et mécanismes sont mis en place, visant à encourager les filles et les femmes à accéder et à exceller dans les études de façon générale », a-t-elle affirmé. Le financement des études, les bourses d’études et les programmes de mentorat sont des mesures concrètes qui ont pour but de réduire les disparités qui existent. Elle a invité les femmes et filles à ne pas rater les opportunités offertes, d’autant que l’Université de Lomé, de nos jours, offre l’opportunité de réfléchir ensemble aux moyens de renforcer la participation des femmes dans le domaine de l’enseignement supérieur et de la recherche.
En encourageant tous les participants à poursuivre leurs efforts, à rester déterminés et engagés, elle a clôturé son discours en ces termes : « l’éducation est la clé de la transformation de notre société et de la construction d’un avenir plus égalitaire et plus prospère pour notre pays ».
Eugénie Gadedjisso Tossou, journaliste, directrice de Publication d’AfrikElles dans sa communication, a remercié l’assistance pour sa mobilisation autour de ce dialogue. Elle a rappelé le bien-fondé du webmagazine AfrikElles, dédié à la lutte contre les violences basées sur le genre et sur l’égalité des sexes, avant de faire le constat selon lequel, le nombre de jeunes filles sur les bancs diminue au fur et à mesure que le niveau scolaire augmente. C’est pour remédier à cela que le projet dénommé Campagne de communication Femme et éducation au supérieur est né. « Nous voulons ainsi relever ces disparités, les défis auxquels les filles et femmes sont confrontées, relever les efforts du gouvernement pour encourager les filles et les femmes dans l’enseignement supérieur, encourager les jeunes femmes à poursuivre des études supérieures », a-t-elle déclaré. Elle a clôturé ses propos en ces mots : « je tourne mon regard de reconnaissance vers tous les partenaires, qui de diverses manières, nous accompagnent pour la réussite de cette campagne de communication. Je veux nommer en premier lieu, M. le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, M. le président de l’Université de Lomé, le Réseau des femmes de l’Enseignement supérieur du Togo, T-oil, Isla Langcenter International Togo, le réseau Wilat Togo et les médias partenaires, ainsi que tous les participants. »
Dr Agnélé Lassey, présidente du Réseau des femmes de l’Enseignement supérieur du Togo, a pour sa part, relevé le fait que la représentativité des femmes dans l’enseignement supérieur reste insuffisante. Cette réalité, parfois alimentée par des stéréotypes intériorisés ou par un manque d’accompagnement, mérite une attention particulière. « Notre mission aujourd’hui est donc claire, renforcer les passerelles entre les générations, encourager les vocations féminines, et travailler collectivement à une université plus inclusive, plus équitable, et plus représentative de toutes les intelligences », a-t-elle conclu.
Une conférence-débat en trois volets a été à l’ordre du jour. La première portant sur les « études supérieures : atouts et défis pour la jeune fille », a été donnée par la Dr. Amatso Obikoli Assemboni. La deuxième sur le thème « études supérieures : comment réussir malgré les obstacles en tant que femmes/jeunes filles ? », a été animée par Dr. Agnélé Lassey, présidente du Réseau des Femmes de l’Enseignement supérieur du Togo, tandis que la dernière conférence avec pour thème « Etude et Entrepreneuriat », a été l’oeuvre du fondateur de l’Institut supérieur des langues et des affaires (ISLA), M. Maurice Gnamatsi.
Au cours de la conférence, les enseignantes-chercheures ont partagé leurs expériences et parcours académiques. Elles ont parlé des épreuves ou défis qu’elles ont dû relever pour parvenir à des postes de responsabilités dans l’enseignement supérieur. Elles ont mis l’accent sur les obstacles qui freinent la progression des femmes dans le monde universitaire et ont appelé les jeunes filles à s’armer de courage pour affronter les difficultés. D’autres participantes à l’instar de Mme Ariellah Houngue Awuté, manager Achats à Yas Togo, Mme Patience Adjivon, co-fondatrice de Lomé Business School (LBS), ont partagé leurs expériences sur leurs cursus scolaire et professionnel, afin d’inspirer et de conseiller les étudiantes à prendre au sérieux leurs études, à se discipliner dans leurs engagements d’études, et à avoir confiance en elles.
Les discussions ont été riches en conseils, en motivation pour la réussite des parcours des étudiantes. L’Université de Lomé en facilitant la tenue du dialogue intergénérationnel dans ses locaux, réaffirme ainsi son engagement à contribuer à l’épanouissement moral et professionnel des étudiants, et particulièrement des étudiantes.
