L’Institut national des sciences et de l’éducation (INSE) de l’Université de Lomé, en partenariat avec l’association française ANA-NOUR cofondée par les togolais, organise du 23 juillet au 1ᵉʳ août 2025, une formation intensive en neuroéducation destinée aux futurs enseignants et chercheurs. Cette deuxième édition, qui se tient dans les locaux du Bloc pédagogique 2, marque une nouvelle étape dans la coopération académique entre les deux institutions.
La neuroéducation représente aujourd’hui une avancée majeure dans le domaine pédagogique. Cette discipline novatrice, à la croisée des neurosciences, de la psychologie et des sciences de l’éducation, offre une compréhension approfondie des mécanismes cérébraux impliqués dans l’apprentissage. Elle permet ainsi d’adapter les méthodes d’enseignement aux fonctionnements cognitifs des apprenants, tout en développant des approches plus inclusives et efficaces. « La neuroéducation est cruciale pour maximiser l’efficacité de l’enseignement en s’appuyant sur des preuves scientifiques », a souligné Stéphanie Delgado, présidente cofondatrice d’ANA-NOUR, lors de son discours inaugural.

Ce séminaire intensif de dix jours s’adresse particulièrement aux étudiants en master professionnel d’enseignement, master recherche en sciences de l’éducation et de la formation et aux élèves-professeurs des Écoles normales. Sous la direction d’éminents experts français de l’association ANA-NOUR, dont Stéphanie Delgado, les participants exploreront les applications concrètes de cette discipline dans les pratiques pédagogiques contemporaines.
Le professeur Sena Yawo Akakpo-Numado, directeur de l’INSE, a souligné lors de la cérémonie d’ouverture l’importance stratégique de cette formation : « Cette initiative s’inscrit parfaitement dans notre mission de former des enseignants capables de répondre aux défis éducatifs actuels. La maîtrise des principes de neuroéducation constituera un atout majeur pour nos futurs formateurs ».

Les travaux, répartis entre sessions théoriques et ateliers pratiques, permettront aux participants d’expérimenter directement des méthodes innovantes. Muriel Pouget (spécialiste en pédagogie) et Juliette Galniche (formatrice en éducation spécialisée), parmi les formatrices venues spécialement de France, guideront les étudiants dans la conception de séquences pédagogiques intégrant les apports des neurosciences.
Pour Tabati Tchilabalo, délégué général de l’École normale de formation des professeurs d’école, cette formation représente une opportunité unique : « Nous acquérons ici des compétences qui transformeront fondamentalement notre manière d’enseigner et qui bénéficieront à l’ensemble du système éducatif togolais ».
Ce partenariat fructueux entre l’Université de Lomé et ANA-NOUR témoigne de la volonté de l’institution universitaire de s’inscrire à l’avant-garde des innovations pédagogiques. En intégrant les découvertes scientifiques les plus récentes à la formation des enseignants, l’Université de Lomé confirme son rôle de pôle d’excellence éducative en Afrique francophone.

La clôture du séminaire, prévue le 1ᵉʳ août, sera l’occasion pour les participants de présenter les projets concrets développés durant cette formation intensive. Ces travaux démontreront comment les principes de neuroéducation peuvent être adaptés au contexte éducatif togolais pour améliorer significativement les pratiques d’enseignement. Grâce à des initiatives comme celle-ci, l’institution prépare une génération d’enseignants capables de relever les défis éducatifs du XXIe siècle, alliant rigueur scientifique et adaptation aux besoins locaux.
Cette formation s’inscrit dans une stratégie plus large de l’Université de Lomé visant à moderniser ses programmes de formation et à renforcer les compétences de ses futurs enseignants. Elle ouvre des perspectives prometteuses pour le développement d’une pédagogie toujours plus efficace et adaptée aux besoins spécifiques des apprenants togolais. « Ensemble, nous bâtissons une éducation où chaque apprenant peut s’épanouir », a conclu le professeur Akakpo-Numado.



