L’Université de Lomé en première ligne dans la lutte contre le trafic de tortues en Afrique subsaharienne

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L’Université de Lomé en première ligne dans la lutte contre le trafic de tortues en Afrique subsaharienne

Du 21 au 23 janvier 2025, l’Université de Lomé a abrité un atelier régional international sur la lutte contre le trafic de tortues terrestres et de tortues d’eau douce. Organisé par le Laboratoire d’écologie et d’écotoxicologie (LaEE), cet atelier ouvert dans la salle de Conseil de la présidence de l’Université, a réuni un parterre d’experts, de chercheurs, de praticiens, de représentants d’organisations internationales et de décideurs venus d’Afrique, d’Europe, du Canada et des États-Unis.

La cérémonie d’ouverture de l’atelier, présidée par Dr Dodzi Sénamé Kossi, directeur de la Recherche scientifique et technique du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, a été marquée par des discours inspirants, notamment ceux du 1ᵉʳ vice-président de l’Université de Lomé, professeur Komlan Batawila, et du directeur du LaEE.

Les tortues terrestres et d’eau douce figurent parmi les espèces les plus menacées au monde, victimes d’un trafic illégal croissant pour des usages alimentaires, médicinaux ou pour le commerce de leurs carapaces. En Afrique, et particulièrement en Afrique subsaharienne, ce phénomène constitue une menace croissante pour leur survie. L’atelier du LaEE vise à identifier les enjeux liés au trafic illégal de tortues dans la région, partager les expériences des différents pays dans la lutte contre ce phénomène, proposer des stratégies régionales pour renforcer la protection de ces espèces vulnérables, et promouvoir la coopération internationale.

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Dans son mot de bienvenue, le directeur du Laboratoire d’écologie et d’écotoxicologie, professeur Guillaume Ketoh, a souligné le rôle important de son laboratoire dans la recherche sur les espèces menacées, en déclarant que « nos travaux portent notamment sur les espèces menacées, la gestion des aires protégées et la santé environnementale ». En insistant sur l’importance de la recherche scientifique, il a ajouté que « cet atelier est une plateforme essentielle pour partager les expériences, les connaissances et les bonnes pratiques dans la lutte contre le trafic d’espèces sauvages. ».

Le 1er vice-président de l’Université de Lomé a exprimé la fierté de l’institution d’accueillir cet événement crucial pour la biodiversité. « Cet atelier revêt une importance capitale pour notre institution et pour toute la communauté scientifique. Il met en évidence le rôle de la recherche académique dans la conservation des tortues terrestres et d’eau douce, des espèces vitales pour l’équilibre écologique », a-t-il déclaré. En mettant en lumière les défis posés par le trafic illégal, le professeur Batawila a souligné le rôle des tortues dans leurs habitats, notamment dans la dispersion des graines et la régulation des équilibres aquatiques, tout en rappelant que leur disparition pourrait entraîner des conséquences graves pour les écosystèmes. Il a également insisté sur le rôle fondamental de la recherche scientifique pour formuler des politiques publiques adaptées à la protection des tortues, concluant que « la préservation de la biodiversité est une responsabilité collective qui exige la participation de tous les acteurs ».

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Dans son allocution d’ouverture, le directeur de la Recherche scientifique et technique a souligné l’importance de cet événement en déclarant que « Cet atelier témoigne de l’engagement ferme de notre pays à renforcer la coopération scientifique et politique dans la lutte contre le trafic des espèces sauvages menacées ». En reconnaissant le rôle essentiel de l’Université de Lomé, il a ajouté que « cet atelier est une occasion unique de discuter des défis et des solutions liés à la criminalité environnementale, un problème majeur qui menace la biodiversité de notre région ». Son discours a également mis en avant les initiatives gouvernementales, telles que la Stratégie et plan d’actions national pour la biodiversité (SPANB) 2021-2030 et la Stratégie nationale de lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages (SNLCES) 2024-2034, deux documents de référence visant à réduire le trafic d’espèces sauvages et à renforcer les cadres juridique et institutionnel. Il a conclu en appelant à une collaboration accrue entre gouvernements, institutions académiques, organisations internationales et société civile pour garantir un avenir durable et protéger le patrimoine naturel.

Au cours de cet atelier, les participants ont échangé sur les meilleures pratiques en matière de conservation et d’élaboration des recommandations concrètes pour lutter efficacement contre le trafic illégal. Les discussions ont également porté sur les questions liées à la réduction de la demande sur le marché illégal, l’amélioration des mécanismes de surveillance et la sensibilisation des communautés locales sur l’importance de ces espèces pour l’écosystème.

Cet atelier, qui a réuni des intervenants de différentes régions du monde, est une plateforme unique pour favoriser la coopération internationale. Il met en lumière les efforts déployés par l’Université de Lomé pour faire face à un problème environnemental pressant. Les résultats escomptés pourraient non seulement renforcer les initiatives locales, mais également inspirer une action concertée à l’échelle internationale.

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