Le projet « West African Virus Epidemiology for roots and tuberscrops » (WAVE) ou projet d’«Epidémiologie des virus des plantes à racines et tubercules en Afrique de l’Ouest» a été officiellement lancé à l’Université de Lomé, le vendredi 16 décembre.
Conjointement financé par le Programme de Développement Global « Bill and Melinda Gates Foundation (BMGF) » (USA) et le « Department For International Development (DFID) » (UK), le projet WAVE présenté par Pr Georges ADJATA de l’Ecole Supérieure d’Agronomie, Responsable du projet WAVE-TOGO, vise à harmoniser les protocoles de recherche sur les menaces des virus du manioc, de la patate douce, et de l’igname afin d’augmenter, de façon durable, la productivité des plantes à racines et à tubercules dans six pays d’Afrique de l’Ouest (Bénin, Burkina Faso, Cote d’ivoire, Ghana, Nigéria, Togo) grâce à une gestion plus efficace des maladies virales.
Quand on sait que le manioc à lui seul constitue l’aliment de base de plus de 800 millions de personnes dans le monde, dont plus de 250 millions de personnes en Afrique, la sécurisation de la production devient une priorité. Avec l’apparition d’une nouvelle maladie ravageuse des tubercules appelée la Struire brune qui s’est propagée ces dernières années du littoral de l’Océan Indien à la région des Grands lacs en direction de l’Afrique de l’ouest, le projet WAVE constitue une réponse endogène à travers la lutte parasitaire, en vue de la mise en place d’un système de surveillance plus efficace et de mieux orienter les variétés de manioc existant selon les zones de pression des maladies virales.
La cérémonie de lancement du projet WAVE a été suivie de l’ouverture sur le campus de Lomé, d’un Laboratoire de Virologie et de Biotechnologies Végétales (LVBV). Véritables lieux de recherche et de formation, les laboratoires LVBV constituent en effet des espaces d’expérimentation et d’innovation implémentés dans le cadre du projet WAVE qui entre dans sa phase active à l’UL.
Ces laboratoires LVBV se veulent être un centre sous régional d’excellence pour la recherche et la formation. A ce titre, ils permettront à l’Université de disposer d’équipements de recherche de dernière génération; d’identifier et de caractériser des Virus des plantes;
d’assurer le criblage du germplasm (plantes à racines et à tubercules, plantes médicinales … ) pour la résistance des plantes du Togo aux Virus endémiques et émergeants; d’assurer la veille sanitaire au Togo pour les maladies virales des plantes; de mettre à disposition des chercheurs une expertise en virologie moléculaire et en biotechnologies. Aussi, ces laboratoires devraient permettre à terme de développer, d’améliorer et de valider de nouvelles méthodes de virologie moléculaire et de biotechnologies; de mettre des semences saines à disposition des petits producteurs; de conserver des ressources phytogénétiques au laboratoire; et enfin de faire efficacement face aux nouveaux défis des maladies virales de plantes.
Rappelons que le projet WAVE regroupe une université des Etats-Unis et huit (8) institutions universitaires et de recherche de six pays d’Afrique de l’Ouest dont l’Université d’Abomey-Calavi du Bénin, l’Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles (INERA) du Burkina Faso, l’Université Félix Houphouët Boigny (UFHB) de la Coté d’Ivoire, Crop Research Institute du Ghana, Convenant University et Kebbi State University of Science and Technology du Nigéria et l’Université de Lomé au Togo.
La double cérémonie de lancement et d’inauguration s’est déroulée en présence des deux Vice-Présidents de l’UL, du Directeur National de la Recherche Scientifique et Technique, Pr Komi KOKOU, du Coordonnateur Régional du Projet WAVE, Dr PITA, du Responsable du projet WAVE TOGO, Pr Georges ADJATA, des responsables du projet WAVE des pays de la sous-région ouest africaine, des enseignants de l’UL, des étudiants et des associations de producteurs de manioc.