La vie universitaire est parfois marquée par certains événements qui peuvent engendrer des débordements. Cet état de choses a suscité auprès de l’équipe dirigeante de l’Université de Lomé (UL) des réflexions pour trouver des approches de solution. Dans cette optique, une Commission Sécurité des Manifestations (COSEM) a été créée il y a de cela Sept (7) mois par l’arrêté n°126/UL/SG/2018 du 26 novembre 2018. Le mercredi 12 juin 2019, ladite commission a rendu aux autorités universitaires son « Rapport sur les causes et dysfonctionnements des manifestations à caractère revendicatif sur le campus de Lomé ». La COSEM a également fait une proposition d’un arrêté pour mieux encadrer ces manifestations. Les deux documents ont été reçus à la Salle Gbéassor de l’UL par la 2ème Vice-présidente, Madame Kafui Kpegba (M.C), au nom du Président de l’institution.
D’après le rapport de la COSEM, l’UL a connu depuis les années 1990 des manifestations à caractère revendicatif. Organisées généralement par les mouvements estudiantins, elles finissent parfois par des affrontements entre étudiants et forces de l’ordre et de sécurité. L’on observe particulièrement ces dernières années, la montée de mouvements et associations professionnels dont les revendications corporatives ne sont pas sans incidence sur le fonctionnement normal de l’Université. Le diagnostic des causes des diverses manifestations enregistrées sur le campus de Lomé révèle qu’elles sont, d’une part, lointaines et immédiates et, d’autre part, varient selon les points de vue des différents acteurs de la vie universitaire. L’arrêté proposé détermine les conditions d’organisation ainsi que les mesures de gestion et de sécurisation spécifiques. En remettant le rapport, le Président de la COSEM, Monsieur Nantob Mafobatchie (MC) a remercié, au nom de ses collègues, le Président de l’UL pour sa confiance en les désignant comme membres de cette commission. Il a réaffirmé la disponibilité de ses collaborateurs à répondre à tout appel de la présidence de l’UL sur les sujets abordés dans les documents présentés.
Prenant la parole, la 2ème Vice-Présidente de l’UL, a, pour sa part, félicité la commission pour le travail abattu, vu la qualité des personnes qui la composent. Elle a promis transmettre fidèlement les documents au Président de l’Université de Lomé, pour toutes fins utiles. Ces travaux de la COSEM sont les bienvenus à un moment où les manifestations organisées sur le campus sont fréquentes et ne proviennent plus seulement des étudiants, mais aussi des enseignants-chercheurs et des membres du Personnel Administratif, Technique et de Service (PATS), a-t-elle indiqué.
Pour rappel, la Commission Sécurité des Manifestations à l’Université de Lomé est composée de personnes ressources provenant de différentes catégories de la société togolaise et des acteurs de l’UL. Il s’agit du Procureur de la République, de commissaires de police, de colonels de gendarmerie, de défenseurs des droits de l’homme, d’hommes de media, de juristes, d’enseignants-chercheurs, d’étudiants, de syndicalistes, et de membres du personnel administratif de l’UL.