La clôture de l’Université de Lomé, côté nord en face de la Lonato, fait l’objet d’une attraction particulière depuis quelques mois. Et pour cause, elle rayonne aux couleurs d’un projet original de fresques murales dénommé « Nous sommes le Togo », initié par la mairie du Golfe 3 dont l’UL est du ressort territorial. Ce vendredi 3 juillet 2020, le Maire de la Commune, Monsieur Kamal Adjayi, le Ministre des Droits de l’Homme, Monsieur Christian Trimua et le Président de l’UL, le Professeur Dodzi Komla Kokoroko, ont procédé au dévoilement des fresques au grand public.
Ce projet qui est un véritable musée à ciel ouvert, a pour objectif de donner une vision globale de la richesse culturelle du Togo et son potentiel touristique. En effet, les fresques sensibilisent sur les langues, les traditions, les sites enchanteurs, les paysages aussi diversifiés que renversants qu’offre le Togo, mais aussi sur l’importance des masques dans la culture africaine, et le vivre-ensemble, principal ferment de la cohésion nationale. Il s’agit également de présenter l’histoire du pays et celle des africains en général pour aboutir à une meilleure adéquation avec les réalités actuelles.
Au-delà de l’esthétique délicatement exprimée, l’œuvre est destinée à inculquer des vertus qui caractérisent le vaillant peuple togolais. Comme le dit Monsieur le Maire, « Cette démarche à la fois pédagogique et sensibilisatrice permettra à chaque Togolais de s’identifier et de partager des valeurs telles que la liberté, la bravoure, la patience, la paix et l’hospitalité ». Ce sont ainsi plus de 65.000 étudiants qui auront la possibilité de se réapproprier le patrimoine togolais et de remettre au goût du jour leur esprit de patriotisme et de civisme.
Le projet s’étendra sur tout le long de la clôture de l’UL et offrira un spectacle inouï. Cette œuvre artistique est réalisée par un collectif de six (6) étudiants de l’École africaine des métiers de l’architecture et de l’urbanisme (EAMAU), venus du Burkina Faso, du Cameroun, du Congo et du Togo. La beauté de l’ouverture à l’autre n’étant possible que grâce à l’enracinement dans ses propres repères historiques et culturels, il est impérieux que les leaders de demain retournent s’abreuver à la source de leurs ancêtres. Le pont entre les différentes générations est ainsi créé avec brio.