Histoire et cinéma : Une conférence à l’Université de Lomé sur la construction d’une narrative africaine

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Histoire et cinéma : Une conférence à l’Université de Lomé sur la construction d’une narrative africaine

Dans le cadre de la 10ᵉ édition du Festival des divinités noires, Tioleja Media en partenariat avec l’Université de Lomé, a organisé le lundi 20 janvier 2025 à l’Institut Confucius, une conférence sur le thème « construire une narrative africaine au cinéma ». Cette conférence a mobilisé des centaines d’étudiants, en particulier ceux des départements de lettres modernes, d’histoire, de géographie, de sociologie, d’anthropologie et de l’Institut des sciences de l’information, de la communication et des arts (ISICA), des enseignants-chercheurs et certaines figures du cinéma togolais.

Le professeur Joseph Koffi Tsigbé, directeur de la Coopération universitaire et représentant le président de l’Université de Lomé, a introduit la conférence en félicitant ses initiateurs pour cette démarche instructive et constructive à l’endroit de la jeunesse togolaise. Par ailleurs, il a demandé à l’assistance de suivre avec engouement la conférence afin de changer sa vison de la narration de l’histoire africaine.

Histoire et cinéma : Une conférence à l’Université de Lomé sur la construction d’une narrative africaine
De g. d. Yasmina Fagbemi, fondatrice de Tioleja Media et Tioleja Editions, et Dr. Gabriel Souleyka, historien, écrivain et réalisateur.

La conférence a été animée par Dr. Gabriel Souleyka, historien, écrivain et réalisateur, et Yasmina Fagbemi, fondatrice de Tioleja Media et Tioleja Editions, avec comme modératrice, Dr. Namoin Yao-Baglo, maîtresse de conférences en communication des organisations à l’Université de Lomé. L’intérêt de la conférence « Construire une narrative africaine au cinéma » est de susciter un changement de vision chez les jeunes togolais en ce qui concerne la narration cinématographique, de les amener à aimer l’histoire, leur propre histoire et à pouvoir la narrer fidèlement, sans laisser autrui venir la raconter à leur place.

Frustré de constater que très peu de films mettent en valeur l’Afrique dans son entièreté, Dr. Souleyka, dans sa communication, a fait appel à la prise de conscience de la jeunesse togolaise. Le conférencier, titulaire d’un doctorat en histoire et auteur de plusieurs livres sur l’Afrique tels que Nos héroïnes noires, Le cri de l’innocence, Voleurs d’âmes, Renaissance kamite : héritage, identité et modernité, soutient son opinion en ces termes : « tant que les Africains ne raconteront pas eux-mêmes leur propre histoire, celle racontée par les étrangers sera toujours à leur désavantage. Cela dit, nous sommes pionniers et détenteur de notre propre histoire et nul ne la racontera mieux que nous-mêmes qui l’avons vécue. »

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Yasmina Fagbemi, connue pour avoir produit le documentaire « Bigger Than Africa » diffusé sur Netflix, a demandé aux étudiants d’avoir une culture cinématographique, d’aimer le cinéma, de regarder des films qui suscitent en eux le désir de mieux raconter l’histoire africaine, et surtout de ne pas attendre une aide quelconque venant d’ailleurs pour se réaliser. Elle a exhorté la jeunesse à se battre pour ses rêves, à rester forte et déterminée pour atteindre son objectif. Pour elle, « le pouvoir réside aussi dans la narration et les films. »

Suites aux interventions des panélistes, l’occasion a été donnée aux étudiants et aux participants de poser des questions. Les débats qui ont suivi les propos des conférenciers, ont été fort enrichissants et ont permis d’aborder des questions relatives à la production cinématographique, à son financement, au rôle de l’État dans la mise en place d’une véritable industrie cinématographique, aux histoires africaines et étrangères, à la meilleure manière de les narrer, à la culture et à l’identité africaines.

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Pour clore les interventions, Maître Tété Wilson-Bahun, président de l’association ACOFIN et du festival des divinités noires, a invité les jeunes à mettre en pratique les conseils prodigués par les conférenciers Gabriel Souleyka et Yasmina Fagbemi, à s’intéresser au cinéma et à s’en servir pour raconter les réalités africaines. Le partenariat entre le festival des divinités noires et l’Université de Lomé est une illustration de l’engagement des autorités universitaires à faire de la Culture, un moyen d’épanouissement et d’ouverture des étudiants sur leurs propres réalités et celles du monde.

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