ENTRETIEN EXCLUSIF AVEC LE PRÉSIDENT DE L’UNIVERSITÉ DE LOMÉ, SPÉCIAL 3 ANS

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Monsieur le Président de l’Université de Lomé, Merci d’avoir accepté de répondre à nos questions. Le 31 mai 2019, il y a trois ans exactement que vous assurez les fonctions de Président de cette institution. L’héritage était lourd et, nombreux étaient ceux qui doutaient de votre capacité à remplir cette mission. Cependant, vous avez relevé le défi, et avec vos collaborateurs, changé le campus universitaire dans son ensemble en lui donnant un aspect des plus attrayants. La communauté universitaire ainsi que les visiteurs s’accordent à dire qu’en dehors de ces réalisations, vous motivez l’ensemble des acteurs de l’UL (personnels et étudiants) à s’approprier le travail bien fait.

1-Monsieur le Président, l’Université de Lomé change et se modernise, on le voit et on se doute bien que derrière la planification de la rénovation des infrastructures, des changements s’opèrent également dans les autres aspects importants de la vie de l’institution. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Nous voudrions avant tout propos renouveler notre gratitude au Chef de l’Etat, le Président Faure Essozimna Gnassingbé, pour avoir cru en nous. Le changement observable à l’Université de Lomé a une fondation, voire une boussole qui fixe le cap. Il s’agit du Plan Directeur de Développement de l’Université de Lomé qui couvre la période 2017-2020. Il a été élaboré en phase avec notre Plan stratégique 2015-2020. Ce document d’orientation, né sous notre impulsion, est une réponse aux difficultés d’organisation et de planification du développement institutionnel qui sont apparues à la suite de la réalisation de l’audit de prise de fonction. Les universités modernes, à travers le monde, développent des plans stratégiques afin d’offrir des cadres de formation et de recherche conviviaux et attractifs.  Nous nous sommes ainsi inspirés de ces pratiques vertueuses pour impulser les transformations infrastructurelles. Celles-ci sont sans doute les mieux perçues par le public car menées selon un plan de développement pensé, adapté et rigoureux.

De façon plus précise, la modernisation des infrastructures n’est pas un feu de paille, elle est une réalité pérenne. L’UL, par-delà la visible amélioration des voies d’accès et de circulation, a procédé également à une réhabilitation des salles d’enseignement destinées aux cours du grade de Master sur toute l’étendue du campus. La plupart des salles rénovées l’ont été dans une démarche prospective, dans l’optique de permettre aux enseignants et aux étudiants d’avoir accès à internet durant les cours. Cela nous permet d’anticiper les évolutions pédagogiques en termes de modalités de transmission du savoir.

La concrétisation de la construction du siège de la présidence de l’Université, tient sans doute d’un symbolisme fort. Pensée et commencée sous le Président Koffi Ahadzi-Nonou, la réalisation de cet édifice a été ardue. Il s’agissait clairement d’une nécessité devant pallier l’éclatement spatial des directions centrales de l’Université et offrir un cadre fonctionnel aux collaborateurs. Nous avons gagné conséquemment en efficience et en efficacité dans le travail quotidien et économisé des ressources qui servaient à payer des loyers. Les déménagements des directions occasionnés par le changement du site de la Présidence de l’Université de Lomé, nous ont également permis d’amorcer la rénovation des nouveaux locaux affectés à la Direction des Prestations de Services et de celle de la Gestion du Domaine Universitaire. Le rayonnement de l’Université de Lomé exige, que la même rigueur dans la planification du développement, soit appliquée aux domaines de la pédagogie et de l’académie, de la recherche, de la coopération et de la gestion institutionnelle.

En termes de pédagogie, un travail de fond a été réalisé sur la gestion de l’enseignement dispensé en quantité et en qualité. Le parcours Licence reste le plus délicat en raison des tensions persistantes que nous observons sur les places assises disponibles. Des efforts sont faits dans la construction d’amphithéâtres pour mettre tant les enseignants que les étudiants en situation confortable pour la formation et l’apprentissage. Relativement au niveau Master, nous voudrions citer essentiellement l’ouverture à cette rentrée 2018-2019 de 44 parcours de Master recherche et professionnel aussi bien en formation initiale qu’en formation continue. Le but visé est de pouvoir accueillir les anciens étudiants qui souhaitent compléter ou actualiser leurs connaissances. Cette rentrée universitaire a également vu s’ouvrir des licences professionnelles dans les domaines des mines, de la comptabilité ainsi que dans celui de l’information et de la communication. La nouveauté, de ce point de vue, est indubitablement l’accès à ces parcours par le biais de la validation des acquis de l’expérience. L’exemple typique sur ce point est la licence professionnelle ouverte aux journalistes en coopération avec le gouvernement français et portée par l’ISICA.

La recherche, qui constitue le troisième programme sur les cinq du plan stratégique 2015-2020 de l’UL, s’établit sur la promotion et la valorisation de la recherche universitaire. La mise en place, le 17 octobre 2017, du cadre juridique portant création, organisation et fonctionnement des structures de recherche universitaires (SRU) à l’Université de Lomé est en soi le début de la mise en route de ce programme. La revalorisation des infrastructures touchera également le domaine de la recherche, puisque des locaux rénovés et remis à neuf ont été attribués en 2018 et en 2019 à des structures de recherche universitaires. La Direction de la Recherche et de l’Innovation (DRI) repensée et rénovée est désormais mise au service de cette promotion et de cette valorisation.

Cependant, la recherche convoque aussi de grands axes de recherche (GARE), ainsi que la plateforme de la recherche où s’arriment toutes les SRU. Je terminerai sur la recherche, par la mise en place progressive et durable des écoles doctorales (ED). En effet, elles participent activement de la formation à la recherche et, structurent efficacement le niveau doctorat pour compléter la formation de nos étudiants.

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2-Quelles sont les priorités pour continuer ce vaste plan de développement ?

L’UL se donne des axes de développement prioritaires : pilotage et soutien, développement de l’enseignement et de la formation, promotion et valorisation de la recherche et services à la communauté. Reine mère des universités du Togo, l’UL poursuit sa quête de l’excellence et d’amélioration de sa performance dans l’accomplissement de ses missions d’enseignement, de recherche et de valorisation de son expertise au service de la communauté. Il nous faut donc continuer à mettre en œuvre un certain nombre de réformes indispensables à la modernisation de ce joyau. Le choix de faire désormais un conseil d’université exclusivement consacré au bilan de l’année et en sortir des éléments de réajustement des objectifs du plan de travail annuel constitue la preuve vivante de cette mutation. La professionnalisation des pratiques, notamment à travers la poursuite de la formation continue du personnel et l’amélioration de la gouvernance, reste d’une brûlante actualité à l’Université de Lomé.

3-Il n’y a souvent pas de gouvernance sans adversité ni remous. Comment se porte le personnel de l’Université de Lomé ?

L’UL poursuit dans les traditions universitaires en consolidant, au jour le jour, les bases de son personnel. La règle d’or est de s’appuyer sur les textes sous l’impulsion de l’équipe de la Présidence. En effet, les représentants des différentes composantes de la communauté universitaire ont aujourd’hui leurs nouveaux collèges. Les élections des doyens et directeurs du 18 avril 2019 ont consacré l’exercice de la démocratie universitaire sur le campus de Lomé. Là aussi, la méthode a changé. Désormais organisées et mises en œuvre par une Commission électorale, les joutes électorales universitaires se sont globalement déroulées dans des conditions satisfaisantes. Le collège des doyens et celui des directeurs ont ainsi été renouvelés à la suite de celui des enseignants, du personnel administratif, technique et de service et des étudiants. Nous tenons à rappeler que nos assemblées, organe suprême de nos établissements, sont ainsi constituées au tiers par des membres professionnels venant du monde socio-économique.

Vous l’avez dit, pas de gouvernance sans adversité. L’adversité est, dès lors, un témoin de la vitalité créatrice d’un corpus social et le management, presque un sport de combat et une manifestation du charisme et du leadership : l’Université de Lomé ne saurait échapper à cette règle. L’Institution universitaire reste, certes à notre sens, sacrée et, le personnel enseignant et de recherche (PER), le personnel administratif, technique et de service (PATS) et les étudiants doivent être les premiers à la respecter et à la défendre.

Nous trouvons les revendications des PER et des PATS bien légitimes. Cependant, une clarification s’impose. Quelle que soit la nature des diverses revendications, elles ne sauraient donner matière à des comportements parfois vindicatifs ou à des propos blessants, injurieux ou diffamatoires à l’égard d’un membre de la communauté quel qu’il soit. Nous sommes d’abord un service public et mieux une communauté, nos doléances doivent être portées auprès des autorités dans les règles de l’art, pour que la discussion s’installe. L’équipe dirigeante ne se défausse nullement dans son rôle d’accompagnement et de défense des doléances des uns et des autres. Faut-il le rappeler, le Président de l’UL, les Vice-présidents, les Directeurs centraux sont tous des enseignants chercheurs, appelés à court ou moyen terme à retrouver exclusivement cette qualité (qu’ils n’ont du reste pas perdue). Il est donc aberrant de véhiculer cette idée selon laquelle la Présidence de l’Université serait le principal obstacle à l’aboutissement des revendications du personnel.

L’écoute a systématiquement été privilégiée lorsque le besoin a été exprimé. Si dans le cas des PATS, le dialogue a toujours été maintenu avec une reconnaissance des efforts consentis par la Présidence et une possibilité de dénouement des crises, les rencontres avec les enseignants en dehors des syndicats semblent souvent donner lieu à des interprétations erronées. Le dialogue et la synergie des actions restent, en toutes circonstances, les mots d’ordre à retenir. Dans tous les cas, il nous faut rester constamment dans une dynamique où nous travaillons, chacun à son niveau, à préserver un climat de convivialité au sein de notre lieu de travail que nous chérissons tant.

4-La condition des étudiants est au cœur de vos priorités, quelles ont été les réalisations et quels sont les projets pour la communauté estudiantine ?

La communauté estudiantine est la composante clé de l’Université. Elle est celle pour laquelle nous œuvrons au quotidien parce qu’elle représente l’avenir de toute une Nation. L’aspiration à de meilleures conditions de travail, à un enseignement de qualité et à un campus où il fait bon vivre est le credo qui soutient notre engagement pour une université compétitive et de qualité.

La remise en question des contenus et des moyens pédagogiques de formation dans les trois grades saisit déjà la réalité de notre intérêt pour les étudiants. Des parcours rénovés, basés sur les besoins du pays, des équipes d’animation pédagogique avec un cahier de charges clairement défini, une obligation de suivi des diplômés pour une meilleure adéquation des contenus de la formation à la demande sur le terrain, voilà les principaux challenges du grade de Master. La rénovation des parcours a également commencé cette année académique, pour tous les parcours du grade de Licence avec une formation des chefs de département et des responsables des Commissions pédagogiques de département et de filière. Les écoles doctorales étant aujourd’hui presque une réalité, le grade D est donc également en pleine rénovation sans pour autant que nous ne délaissions nos doctorants actuels. Mieux organisés, présents maintenant dans le collège des délégués, ils bénéficient comme tous nos étudiants de l’UL, du wifi étudiant garantissant les recherches documentaires. Le renouvellement des ouvrages de la Bibliothèque de l’UL (BUL), par domaine de formation, se poursuit avec la mise en route effective de la politique documentaire de l’institution. La poursuite du développement des infrastructures adaptées à la pédagogie, permettra dans un proche avenir de mettre une salle de travail connectée au wifi étudiant, à la disposition des doctorants.

Loin des éléments de langage du « story telling », nous avons personnellement été un étudiant venant d’un milieu modeste et nous ne l’oublierons point. La rénovation des salles, agoras et amphithéâtres mais aussi la construction de nouvelles agoras et salles, auxquelles il faut ajouter la construction d’une rétention d’eau pluviale et la réfection des routes, relèvent de l’amélioration des conditions de travail des étudiants, et par ricochet de la condition étudiante. La sécurisation du campus, de jour comme de nuit, les aires aménagées de repos et de travail, la promotion des associations estudiantines œuvrant dans de multiples domaines et la mise en œuvre effective du cadre permanent de dialogue participent également de cette amélioration.

Nous ne saurons terminer sans y ajouter tous les éléments relevant de l’animation de la vie universitaire. Nos chorales, nos équipes sportives, nos groupes artistiques, culturels et d’entraide, nos associations n’ont jamais été aussi actifs. Les divers championnats, les multiples activités des établissements lors des journées culturelles de l’Université de Lomé et les distinctions et prix obtenus par les étudiants témoignent de la richesse et des potentialités du vivre ensemble de notre communauté universitaire.

Il nous est un peu pénible de faire cet inventaire à la Prévert mais les besoins de l’information nous l’imposent hélas, devant les désinformations confondantes des réseaux sociaux. Retenez que tout ceci n’est pas une fin en soi pour nous. Il s’agit plutôt de la vision que nous avons de notre Université et non d’une adhésion servile au patrimoine commun des sociétés universitaires. Il nous faut continuer d’avancer, sans relâche, pour atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés.

5-Vous êtes de façon personnelle en tant qu’Agrégé et Professeur Titulaire actuellement en difficultés avec le Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur (CAMES), expliquez-nous « le texte et le contexte” ?

J’ai déjà été arbitrairement condamné avant même l’ouverture de toute instruction devant la Commission d’Éthique et de Déontologie du CAMES. Etant juriste et politiste, je refuse simplement que mes droits élémentaires soient relégués à la périphérie. Je ne demande pas de faveur car je suis gravement et intelligemment responsable de mes actes ! Il y a beaucoup de mensonges drapés dans des oripeaux de vérité, des faux, des non-dits, des clairs obscurs. Heureusement, et sous réserve de consacrer le délit de jeunesse, je reste digne, fier et debout ! La vérité émergera en temps utile car le droit, rien que le droit et tout le droit sera dit !

6-Parents et étudiants ont noté la hausse des frais de formation pour les grades professionnels de Licence mais également ceux de Master et de Doctorat ? Quelle motivation et quelles conséquences pour les étudiants ?

Notre préoccupation première reste le « mieux former ». Il nous faut ainsi offrir effectivement de meilleures conditions et de parcours de formation devant l’urgence. Comment alors mieux former sans une nette amélioration des plateaux techniques en parcours ingénieur et sciences, sans laboratoires de langues, sans accès à une véritable bibliothèque universitaire, à une plateforme internationale de revues, ouvrages et publications diverses et variées, sans sorties sur le terrain et immersions dans le monde industriel, social et juridique, sans participation d’universitaires étrangers, sans projets de coopération et sans financement de la recherche en adéquation avec les axes de développement de l’institution et de notre pays?

Pour accéder à tout cela et propulser l’institution et nos étudiants dans un monde réel mais en perpétuelles avancées, il nous fallait accroître nos ressources qui sont malheureusement en constante tension.

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7- À la fin de l’année académique 2017-2018, nous avons tous appris, avec beaucoup de satisfaction, la délivrance des diplômes LMD. Toutefois, les étudiants se plaignent des délais d’attente pour la délivrance des attestations et diplômes. Qu’en est-il réellement ?

Les délais de délivrance des attestations et diplômes sont précisés par et à la Direction des Affaires Académiques et de la Scolarité (DAAS). Elle a, d’ailleurs, d’ores et déjà entrepris une amélioration des procédures de délivrance des attestations et diplômes, avec, cependant, deux observations cruciales. La première est que dans une université, les attestations et diplômes sont délivrés à partir de données académiques fiables, reliant les établissements de formation à la DAAS. Même si l’étudiant demandeur fournit un dossier, c’est sur la base des données internes de la DAAS venant des établissements que sera mise en route la procédure de certification. Il faut donc un minimum de temps pour délivrer une attestation ou un diplôme et cette durée est précisée aux étudiants par voie d’affichage. La seconde observation concerne le fait que beaucoup d’étudiants ne déposent une demande pour une attestation ou un diplôme que lorsqu’un concours de recrutement est annoncé.  La DAAS reçoit alors en quelques heures des milliers de demandes et les étudiants s’attendent à être rapidement satisfaits. Dans ce contexte, la tâche n’est pas très aisée pour ce service central de l’UL.

Des solutions sont déjà à l’étude en vue d’éviter ces désagréments au personnel de l’UL et aux étudiants. Dans un avenir serein, les attestations pourraient être systématiquement délivrées aux étudiants ayant fini un grade et surtout un format sécurisé. La particularité serait que ces attestations soient à durée déterminée de façon à ce que l’étudiant dépose systématiquement une demande, dans le délai, pour retirer son diplôme.

8-Vous êtes plutôt connu pour être un Président qui ne communique pas beaucoup. En revanche, l’on vous félicite pour votre promptitude à recevoir toute personne qui souhaite vous rencontrer. Que répondez-vous à ces deux remarques ?

La première remarque sur notre manque de communication n’est pas avérée. Au contraire, force est de constater que depuis notre prise de fonction, l’UL n’a jamais autant communiqué à l’interne comme à l’externe. A titre d’exemple, le site internet a été rénové, des sujets d’actualité sont traités avec célérité sur le site et les réseaux sociaux. Chaque année, nous accordons plusieurs interviews pour lesquelles des collaborateurs sont choisis et préparés pour participer à la stratégie de communication annuelle de l’institution. C’est un fait qu’il faut demeurer bien ancré dans son époque et ne pas négliger la place prépondérante de la communication dans notre monde globalisé. Cependant, il ne s’agit pas d’être le seul interlocuteur des médias. Sachons alors communiquer pour mieux nous faire comprendre du public. Quand on avance seul, on va plus vite mais quand on avance ensemble, on va plus loin, dit-on.

Il nous semble important de rappeler que la proximité est un élément essentiel de la bonne gouvernance. Elle permet de garder contact avec la réalité. Recevoir collaborateurs, collègues, étudiants et visiteurs fait également partie de notre stratégie de communication. Etre juriste de formation ne nous empêche pas d’aimer les lettres mais également d’accorder une place de choix aux contacts humains et ce, jusque sur les réseaux sociaux. Nous ne perdons jamais de vue l’importance des échanges interpersonnels dans l’instauration d’un climat de confiance.

9-Quels sont les défis majeurs qui vous attendent et les prochains axes qui définissent la poursuite de votre vision, Monsieur le Président ?

Ils sont nombreux et nous ne saurons les décliner in extenso. Pour l’équipe universitaire que nous dirigeons et nous-même, le plus important est d’être au service de l’Université de Lomé. Les défis sont immenses mais nous ferons notre part. Somme toute, l’avenir de l’UL n’est pas derrière elle mais devant elle !

Je vous remercie, Monsieur le Président, d’avoir répondu à toutes nos questions.

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