La deuxième édition de la Journée scientifique de la Faculté des sciences de l’homme et de la société (FSHS) de l’Université de Lomé s’est tenue, ce mercredi 30 avril, à l’Institut Confucius. Placée sous le thème « De la PHISSA à la Sociologie : quel bilan ? », cette rencontre a permis de retracer près de cinquante ans d’évolution intellectuelle, depuis la création en 1975 du département de Philosophie et sciences sociales appliquées (PHISSA) jusqu’à l’émergence d’une sociologie contemporaine dynamique et engagée.

Dans son allocution d’ouverture, Madame le secrétaire général de l’Université de Lomé, Prof. Akossiwoa Quashie, épouse Mensah-Attoh, représentant le président, Prof. Adama M. Kpodar, a salué le travail de mémoire entrepris par le département. Elle a rendu hommage aux pionniers dont les contributions ont posé les fondations d’une approche pluridisciplinaire des réalités humaines, soulignant l’importance de cette réflexion pour définir l’identité et la mission de la sociologie à l’Université de Lomé.
Le doyen de la FSHS, le professeur Edinam Kola, a rappelé que cette journée ne se limitait pas à la célébration d’une discipline académique, mais incarnait aussi la reconnaissance institutionnelle envers une communauté de penseurs, pédagogues et bâtisseurs de sens. S’inspirant de la pensée selon laquelle « C’est au bout de l’ancienne corde que l’on tisse la nouvelle », il a insisté sur le devoir de mémoire et la gratitude envers ceux qui ont précédé, précisant que chaque savoir partagé est un fil essentiel dans le tissu solide de la connaissance.
Au cours de la cérémonie, vingt-trois enseignants-chercheurs retraités ont été honorés pour leurs contributions remarquables à la vie académique et scientifique. Parmi eux, le professeur Octave Nicoué Broohm, ancien ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, dont le parcours exemplaire a marqué la philosophie togolaise, et le professeur Kwami Christophe Djikenou, ancien ambassadeur auprès de la République fédérale d’Allemagne, reconnu pour son engagement éthique et son rayonnement international.

La deuxième Journée scientifique du département de sociologie de l’Université de Lomé s’est conclue par un appel à poursuivre la réflexion collective afin de consolider la sociologie comme une discipline vivante, en prise avec les réalités sociales contemporaines et tournée vers l’avenir. Les intervenants ont souligné la nécessité d’allier mémoire, innovation et engagement pour relever les défis sociaux actuels.
Cette édition a réaffirmé la place centrale de la FSHS dans la formation d’esprits critiques et conscients, tout en valorisant l’héritage scientifique et humain qui façonne l’Université de Lomé depuis un demi-siècle.
L’organisation de la deuxième édition de la Journée scientifique sous le thème « De la PHISSA à la sociologie : quel bilan ? », est plus qu’un simple exercice de mémoire. Elle marque un moment de réflexion stratégique sur l’identité, l’héritage et les perspectives de la sociologie à l’Université de Lomé. Le chemin parcouru depuis la création, en 1975, du département de Philosophie et sciences sociales appliquées (PHISSA), jusqu’à l’ancrage progressif de la sociologie comme discipline autonome et engagée, témoigne d’une transformation profonde des savoirs et des pratiques académiques.
Les hommages rendus aux pionniers, les distinctions accordées aux enseignants-chercheurs retraités, et les appels à renforcer la transmission intergénérationnelle des savoirs, illustrent une volonté partagée de préserver la mémoire tout en préparant l’avenir.

À l’heure où les sociétés africaines sont confrontées à des défis complexes – sociaux, économiques, politiques et culturels – la sociologie à l’Université de Lomé est appelée à jouer un rôle de premier plan. Elle doit continuer d’être un outil d’interprétation des réalités, un levier de transformation sociale, et un lieu de production de sens. Le bilan n’est donc pas un point final, mais un tremplin vers une sociologie plus vivante, plus enracinée, et plus tournée vers l’innovation scientifique et l’engagement citoyen.
