Dans le cadre du programme de mobilité académique entre l’Université de Lomé (UL) et l’Université d’Ilorin (Nigéria), une cérémonie de clôture a marqué la fin du séjour linguistique de la première cohorte d’étudiants nigérians venus suivre une formation intensive en français à la Faculté des lettres, langues et arts (FLLA) de l’UL. La rencontre s’est tenue le vendredi 25 juillet 2025 dans la salle Prof. Gbéassor, sous la présidence du professeur Komlan Batawila, 1er vice-président de l’Université de Lomé.
Prenant la parole dès l’ouverture de la rencontre, le professeur Joseph Tsigbé, directeur de la Coopération universitaire, a rappelé que ce programme s’inscrit dans la stratégie d’internationalisation de l’UL, notamment à travers un meilleur ancrage régional. L’Université d’Ilorin est l’un des partenaires identifiés à cet effet. Après la signature d’un mémorandum d’entente en février 2024, plusieurs textes d’application, dont un contrat pédagogique, ont permis l’accueil effectif des étudiants en janvier 2025.
Le Dr Kossi Nouvlo, chef du département de Lettres Modernes, a présenté un bilan pédagogique positif du programme. Il a évoqué les dispositifs mis en place pour assurer la formation des étudiants d’Ilorin, notamment le recours à des enseignants expérimentés en français Langue Étrangère (FLE), et la coévaluation finale avec les étudiants togolais. Cette immersion, selon lui, a favorisé une réelle progression linguistique.
S’exprimant au nom de ses camarades, M. Eric Ogamba, représentant de la délégation d’Ilorin, a exprimé sa profonde gratitude aux autorités universitaires togolaises pour l’accueil chaleureux, l’encadrement pédagogique et la qualité des enseignements. Il a remercié le vice-président, les directeurs, les enseignants et les camarades togolais pour leur disponibilité et leur bienveillance. Il a précisé que ce séjour fut une expérience humaine et intellectuelle marquante qui contribuera à leur parcours personnel et professionnel.
Les mots du 1er vice-président à l’endroit des étudiants…
En clôturant la cérémonie, le professeur Komlan Batawila, 1er vice-président de l’Université de Lomé, s’est dit particulièrement fier de la réussite de cette première phase du partenariat avec l’Université d’Ilorin. Il a félicité les étudiants pour leur sérieux, leur capacité d’adaptation et leur progression en français, saluant également l’implication des équipes pédagogiques, administratives et de la direction de la coopération. Il a souligné que « le brassage des peuples est un levier fondamental de paix et de compréhension mutuelle », et que cette mobilité en est une illustration concrète. Il a transmis aux étudiants les félicitations du président de l’Université de Lomé, en mission, et a réaffirmé l’engagement de l’institution à faire vivre cette convention à travers l’accueil régulier d’étudiants, en tenant compte des ajustements nécessaires pour optimiser leur séjour et leur apprentissage. Pour terminer, le professeur Batawila a invité les étudiants à partager leur expérience, à transmettre les salutations de l’UL à leurs autorités, et à rester des ambassadeurs de ce partenariat prometteur.
Les réactions des étudiants en fin de séjour au Togo…
Au terme de la cérémonie, plusieurs étudiants ont partagé, avec émotion et franchise, leurs impressions sur cette aventure académique et humaine :
Aolat Okunade a reconnu les difficultés initiales en ces termes : « Quand je suis arrivée, je ne comprenais rien. Tout me paraissait flou, et j’avais peur. Mais je me suis accrochée. Aujourd’hui, je suis fière de ce que j’ai appris, même si j’ai eu du mal à m’habituer à certaines choses, comme le partage des toilettes avec les garçons. C’est une bonne expérience malgré tout ».
Muh’Rabiu Tajindeen Akanji a salué la richesse interculturelle du séjour en disant que : « C’était un programme incroyable. J’ai pu apprendre non seulement le français, mais aussi interagir avec des étudiants venus de différents pays africains. J’ai aussi profité des activités parascolaires comme le sport. L’Université de Lomé est une grande école, disciplinée, avec un bon environnement. Nos cités universitaires étaient bien équipées, avec électricité et sécurité ».
Akinola Fatihu Sulemane a mis l’accent sur l’accueil et la simplicité de la vie togolaise : « Mon expérience au Togo a été au-delà de mes attentes. Ce que j’ai le plus apprécié, c’est la simplicité des gens et la propreté du pays. Les cours étaient exigeants, mais je suis heureuse d’y avoir participé », a-t-il déclaré.
Elisabeth, pour sa part, garde un souvenir équilibré : « Mon séjour n’a pas été parfait, mais pas mauvais non plus. J’ai voyagé à Kpalimé, j’ai visité la plage, c’était magnifique. Les cours étaient parfois difficiles à suivre, mais je remercie Dieu, j’ai tenu bon », a-t-elle affirmé.
En somme, cette première expérience de mobilité entre l’Université d’Ilorin et l’Université de Lomé s’inscrit comme une réussite exemplaire de coopération régionale et de dialogue interculturel. Elle ouvre la voie à des échanges académiques plus soutenus et à une dynamique de formation partagée entre institutions africaines. À travers ces jeunes ambassadeurs du savoir, c’est un pont durable entre le Nigéria et le Togo qui se construit, au service de l’intégration, de la paix et de l’excellence.
