Le Centre de Droit Public (CDP) de l’Université de Lomé a tenu, le vendredi 08 décembre 2017, à l’auditorium de l’UL, un colloque scientifique sur les 69 ans de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. Le thème retenu pour cette journée entière de réflexion est « la garantie des droits fondamentaux par les règles de procédure ».
Le colloque a été officiellement ouvert par le Président de l’Université de Lomé, Pr Dodzi Komla KOKOROKO, en présence de la représentante résidente du PNUD et Coordinateur du Système des Nations Unies au Togo, Mme Khardiata LO N’DYAYE. Plusieurs personnalités dont des Présidents d’Universités, des responsables de partis politiques, leaders religieux et forces de sécurité, des membres du corps Diplomatique et Consulaire et représentants des Organisations internationales, des représentants des Agences du Système des Nations Unies, des universitaires ainsi que de nombreux étudiants ont assisté à l’ouverture des travaux.
Tous les peuples de la planète manifestent depuis toujours un intérêt considérablement accru pour une société paisible, saisie par les droits fondamentaux. Toutefois, il reste encore un long chemin à parcourir pour leur effectivité. D’où la nécessité de la 69ème journée internationale de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme pour approfondir les voies déjà tracées.
« Le thème de la fondamentalité doit être pris au sens lato sensu car il pose à la fois un problème d’épistémologie, de terminologie et d’axiologie », a indiqué Pr KOKOROKO à l’ouverture des travaux.
Pour le Président de l’UL, la dynamique de protection des droits fondamentaux s’est en effet construite sur des ordres juridiques, lesquels sont de nos jours saisis par la circularité de l’argumentation juridique et le dialogue des juges. Loin de toute remise en cause de la souveraineté juridictionnelle, on retiendra simplement que le juge souverain ne peut plus être exclusivement assujetti aux normes internes, comme en quelque sorte « assigné à résidence » sur le territoire du droit national.
« Le thème du colloque devrait en apporter plus d’éclairage sur cette évolution de l’œuvre prétorienne du ou des juges générant des concepts en modernité tels l’impartialité et le déport du juge, l’accès à la justice, la qualité des décisions, le délai raisonnable ou l’exécution des décisions juridictionnelles qui mettent en lumière les nouvelles idées des règles de procédure », a-t-il conclu.
Devant le mouvement de démocratisation des procès juridictionnels, utile à la promotion et la protection des droits de l’homme, la tenue de ce colloque international de Lomé est l’occasion pour le Centre de Droit Public, de réfléchir sur un thème éternellement jeune « la garantie des droits fondamentaux par les règles de procédure ». Il s’est agi au cours de ce colloque, de revisiter les fondements et les mécanismes de garantie des droits fondamentaux sur le plan national, communautaire, régional et international et d’analyser les avancées tout en méditant sur les perspectives dynamisantes de protection des droits de l’Homme.
Plusieurs communications ont été données au cours de cette journée de réflexion. Rappelons que ce colloque international sur « la garantie des droits fondamentaux par les règles de procédure » est organisé par le CDP en prélude à la Journée Internationale des Droits de l’Homme célébrée le 10 décembre de chaque année.