Atelier de validation des programmes harmonisés de licence : une étape clé pour l’enseignement supérieur au Togo

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Atelier de validation des programmes harmonisés de licence : une étape clé pour l'enseignement supérieur togolais

Du 26 au 28 mars 2025, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche réunit les principaux acteurs de l’éducation et la formation dans le cycle supérieur au Village du Bénin (CIREL-VB) à l’Université de Lomé, pour un atelier national de validation des programmes harmonisés de licence professionnelle. Cet événement marquant vise à améliorer la qualité et à contribuer à l’harmonisation des cursus académiques au Togo. 

Les travaux ont été officiellement ouverts ce mercredi 26 mars 2025 par M. Kanka-Malik Natchaba, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, en présence des présidents des deux universités publiques du Togo, de nombreux responsables des établissements d’enseignement supérieur privés, ainsi que des représentants du ministère de l’Économie et des Finances et d’autres ministères en charge de l’éducation. 

Dans son discours inaugural, le ministre Natchaba a insisté sur l’importance de cet atelier dans le processus d’amélioration de la qualité de l’éducation. « Pendant ces trois jours, nous examinons ensemble les contenus de 69 programmes harmonisés de licences professionnelles. Votre expertise est essentielle pour valider ces contenus, fruits d’un travail approfondi et participatif. Nous comptons sur vous pour établir les bases d’un nouveau cycle de formation adapté aux réalités et besoins du Togo », a-t-il déclaré.

Cet atelier constitue la dernière phase d’un processus amorcé il y a plusieurs années pour harmoniser les formations proposées par les établissements d’enseignement supérieur au Togo. Avec plus de 450 offres de formation souvent non validées scientifiquement ni alignées sur les standards nationaux, ce processus vise à établir une cohérence nationale, tant au niveau académique que professionnel. 

En janvier 2024, un pas décisif avait été franchi avec la transformation de l’Office du Brevet de Technicien Supérieur (OBTS) en Office des Examens Professionnels du Supérieur (OEPS) par décret n° 2024-003/PR pris en Conseil des ministres. Cet organisme est désormais chargé de garantir l’uniformité des cursus de licence et de master professionnels. « Harmoniser les contenus des formations est une étape incontournable pour assurer aux étudiants un diplôme crédible et reconnu, qui répond aux besoins du marché et des ambitions de développement national », a souligné un des participants.

Les 69 programmes examinés lors de l’atelier couvrent des champs variés. L’objectif est de faire en sorte que ces programmes possèdent un contenu scientifique et professionnel avéré, tout en étant en adéquation avec les défis socio-économiques, culturels et politiques du pays. 

Le ministre Kanka-Malik Natchaba a rappelé que ces efforts visent à remédier aux disparités observées dans les formations actuelles. « Nous devons veiller à ce que chaque apprenant ait les mêmes opportunités, peu importe l’établissement dans lequel il étudie. Cette harmonisation est un gage de justice sociale et d’égalité des chances », a-t-il ajouté.

Depuis les années 1980, l’État togolais a encouragé la création d’établissements privés dans l’optique de diversifier les parcours académiques et de répondre aux besoins grandissants en matière de formation. Si ces institutions ont globalement répondu aux attentes initiales, une expansion incontrôlée dans les années 1990-2000 a entraîné une prolifération de programmes conçus sans encadrement rigoureux. 

Cet atelier représente ainsi une réponse forte aux limites de cet ancien modèle, en recentrant les programmes sur des standards académiques et professionnels communs.

L’atelier national de validation des programmes harmonisés de licence professionnelle s’inscrit dans une dynamique de réforme globale du système éducatif togolais. En renforçant la cohérence et la qualité des formations, il jette les bases d’un enseignement supérieur capable de relever les défis du développement national. 

L’Université de Lomé, par son rôle d’hôte et d’acteur clé de cet atelier, confirme une fois de plus sa place au cœur de l’excellence académique en Afrique. Les conclusions de ces trois jours permettront non seulement de renforcer la crédibilité des diplômes délivrés dans le pays, mais aussi de garantir à chaque étudiant des opportunités équitables pour construire son avenir. Une initiative salutaire, porteuse d’espoir pour l’éducation au Togo.

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