La Clinique d’Expertise Juridique et Sociale (CEJUS) de la Faculté de Droit de l’Université de Lomé tient en collaboration avec le Réseau des Cliniques Juridiques francophones un colloque sur le thème ‘‘Universités et accès au droit dans l’espace francophone’’. Ouvert le mardi 06 mars 2018 par le Secrétaire général du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (MERS), ce colloque de deux jours rassemble des juristes venus des États-Unis, du Canada, de la Suisse, de la France, du Royaume-Uni, de la Tunisie, du Ghana et du Togo.
Pour Pr Koffi AGBENOTO, Secrétaire général du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, ce colloque explore l’idée d’une dimension citoyenne des cliniques juridiques dans une sorte de réflexion socio-politique plus étendue sur les liens entre l’Université et la cité. Ce colloque nous invite à revisiter la modernité juridique dans ses phases de recommencement surtout dans les différentes métamorphoses de l’individu, consacré sujet de droit, ajoute-t-il.
L’accès au droit est une question fondamentale pour tous les pays. Il n’y a pas d’état de droit sans cet accès. Tant que le citoyen sait qu’il existe des juridictions ou des mécanismes qui pourraient lui permettre de faire prévaloir ses droits en cas de problème il s’éloigne de l’idée d’une vengeance privée. La dignité même de l’individu résulte de cet accès au droit, notre vie en commun en dépend puisque même si votre voisin est plus puissant que vous il ne pourra pas tout simplement vous écraser parce qu’il existe des règles qui régissent vos rapports. S’est exprimé Pr Komi WOLOU, Doyen de la Faculté de Droit.
De l’état des lieux, il résulte que beaucoup de togolais ne connaissent pas leurs droits, et un bon nombre ne font pas confiance aux institutions judiciaires. Mais c’est une situation à laquelle travaille le gouvernement et l’Université aussi doit apporter sa contribution, d’où un colloque sur le thème de l’accès au droit.
Au programme des deux jours, seize communications découlant de quatre sous-thèmes pour arriver à penser le passage de l’accès au droit comme objet de recherche extérieure à l’Université à un sujet de réflexion interne sur la place de l’Université dans la communauté socio-politique. Il s’agit de ‘‘Accès au droit : penser et définir les besoins et les réponses’’ ; ‘‘l’Université comme l’un des acteurs de l’accès au droit’’ ; ‘‘Cliniques juridiques et automatisation des populations’’ ; ‘‘Différentes formes de cliniques juridiques pour différentes formes d’accès au droit’’.